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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 14:00
Pas évident d'assurer le rythme de publication que j'avais commencé à imprimer quand, en plein coeur de l'hiver, j'attendais impatiemment que les clients me fassent signe!...

Depuis, les beaux jours aidant, je n'ai cessé de travailler sur des créations de jardins, terrasses & autres balcons. Fort de ces réalisations j'ai décidé de créer une nouvelle structure pour la rentrée. Aussi je publierai régulièrement (si mon planning le permet) les photos 'avant-après' de mes interventions.

Je parlerai également des végétaux qui m'ont séduits (il y en a beaucoup!) & accompagnerai ces articles de photos sur ce Blog ou sur 'La Pépinière', mon autre site consacré aux 'exotiques' (en lien ci-contre) En attendant et comme j'ai coutume de le faire, je vais arpenter jardins & pépinières afin d'élargir comme il se doit ma palette végétale et préparer quelques-uns des articles de la rentrée... 

Je vous souhaite donc de bonnes vacances & vous donne rendez-vous le 8 septembre prochain pour de nouvelles aventures 'végétallistiques'!...

Je vous quitte sur cette photo d'algues qui semblent se prélasser à fleur d'une eau
douce & tiède et qui me donnent envie de vacances, quelque part en France...

Silvère

Algues d'eau douce Silvère Doumayrou
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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 00:01
Et je dirai même plus: Vive les haies!...
Pour ne pas rester "enfermé" dans l'univers de "l'exotisme" (cf. "La Pépinière), j'avais envie de vous proposer un article sur un sujet qui tous, un jour, peut nous concerner...
Si vous avez la chance d'avoir un bon gros terrain (veinards!) mais des voisins plus volontiers préoccupés par votre jardin que le leur (dommage!), il vous faut tout doucement commencer à penser "pare vue"... Oui, mais quoi?!

Le plus simple serait de construire un mur en béton de 2m de haut ou de planter une vulgaire "barrière végétale" faite de Thuyas, Lauriers palme ou autre Cyprès de Leyland... On pourrait également parler des "claustras" en bois exotique (les seuls qui résistent vraiment au temps) mais tâchons, si vous le voulez bien, d'éviter de contribuer à la déforestation de l'Indonésie & au mauvais goût!...

Tout cela pour vous parler de la "haie vive", une haie vivante & libre constituée de nombreuses variétés de végétaux. Ceci n'engage que moi, mais je suis pour la biodiversité, à savoir une haie réalisée avec le plus grand nombre de végétaux possible...
Pourquoi?
A plusieurs titres: d'abord, une telle haie sera bien plus résistante aux attaques de prédateurs (insectes, champignons, etc.) qu'une haie "monospécifique" (le jour où "le feu bactérien" s'attaque à vos Thuyas sachez qu'ils finiront tous par y passer, par propagation, ce qui n'arriverait jamais dans une "haie vive") De plus, ce type de haie héberge rapidement toute une chaîne alimentaire: les animaux mangent les insectes, qui mangent les parasites, qui mangent nos plantes!!

Au-delà de cet aspect "sanitaire" c'est sur le rendu paysager que j'aimerais évidemment attirer votre attention: la variété des espèces choisies vous garantie une multitude de formes (érigées ou étalées), de couleurs (tant du feuillage que des fleurs & des odeurs) où le regard s'excite & se perd devant tant de diversité!...

Pour installer une telle haie c'est très simple: il vous suffit juste de vous munir d'une bonne bêche, de creuser des fosses de plantation tous les 50/80cm à 1m (selon les végétaux) et d'amender généreusement avec un terreau de feuilles ou plantation (additionné de corne torréfiée ou même broyée) avant de planter & d'arroser régulièrement. C'est tout.
Veillez seulement à ce que vos plants ne manquent de rien, au moins la première année. On prendra soin de former une "cuvette" autour de chaque pied fraîchement installé afin de garantir son enracinement grâce aux précipitations (et surtout à vos arrosages!)
Il faudra tout de même penser à tailler ces végétaux, 1 ou 2 ans après plantation soit, en sortie d'hiver soit, après la floraison pour ceux qui s'expriment en début de saison. Attention: pas une taille au coupe-haie! Non, une taille douce & harmonieuse au sécateur, laquelle respectera le port naturel de chaque végétal...

Parmi mes préférés, il y a: Pittosporum tobira & tenuifolium, Feijoa sellowiana, Nandina domestica, Ligustrum texanum, Ceanothus "concha", Arbutus unedo, Choisya ternata "Sundance" ou arizonica "Astec pearl", Pistacia lentiscus, Abelia grandiflora...
Les grands classiques, tels Lonicera nitida, Eleagnus ebingeii, Fatsia japonica, Viburnus tinus, Ilex crenata, Photinia fraserii et j'en passe...
Tout ceux-ci sont persistants, aussi je vous propose d'incorporer environ 20 à 30% d'arbustes caduques (= qui perdent leurs feuilles en hiver), parmi lesquels je choisirais les suivants: Cotinus coggyria, Spirea thunbergii, Cornus alba "Aurea" ou "Sibirica" (entre autres), Salix rosmarinifolia ou irrorata, Sambuscus "nigra" ou autres charmilles...
 Il en manque plein, on pourrait aussi selon les régions, parler de Nerium oleander (Sud), Cytisus (Bretagne), des résineux tel Ilex crenata (pour les régions plus dures) etc. Tout est permis dans la haie vive!! On peut bien y mettre également, pour un style un peu plus "Anglais", Crataegus (l'Aubépine) ou Rosa canina (l'Eglantier)...
Enfin, on peut même constituer une haie de végétaux uniquement de Terre de Bruyère: Rhododendrons, Azalés, Skimmias, Camelias, Sarcococca, Osmanthus, Magnolias,
Hydrangeas ou Hamamelis - voir photo - sans oublier les fougères & autres couvres-sol de sous bois type Cornus canadensis ou Pachysandra terminalis.

Je sais, cela peut paraître long & rébarbatif mais, croyez-moi, quand on s'attaque à un tel projet, il faut prendre son temps, bien réfléchir et, certes, prévoir de casser son Livret A, mais le tout vous offrira une séparation végétale d'avec vos voisins bien moins banale ou "archi déjà vue" que notre précieuse haie vive!...

Photo ci-dessous: un jeune Hamammelis au paroxysme de sa floraison...
Hamamelis floraison Silvère Doumayrou
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 00:01
Qui ne connaît pas Acer palmatum, autrement dit: l'Érable du japon?!...
Tout le monde le connaît bien entendu! Le connaître c'est bien, mais le cultiver est encore mieux!!
Oui mais voilà, s'offrent à nous deux solutions: l'acheter "tout prêt" ou le faire germer...
L'acheter c'est sympa, même si c'est parfois un peu cher, qu'on ne trouve pas forcément le sujet qui nous convient et c'est, surtout, se priver du plaisir de le voir germer & se développer!! Aussi et c'est la deuxième solution, je vous invite à tenter sa germination...

Pour cela il vous tout d'abord trouver un bel Érable, qui plus est qui porte des "samares", vous savez ces graines si particulières que nous faisions "voler" comme des hélicoptères quand nous étions petits, puis les prélever en quantité suffisante (une bonne cinquantaine) entre la fin de l'été & le début de l'automne selon les régions.

L'arbuste, comme son nom l'indique, est originaire du Japon & a besoin de subir des hivers frais voire froids pour se développer. Il en est de même pour ses graines.
La germination d'Acer palmatum est étonnante pour cette raison: vous pouvez tout essayer pour le faire germer, si les graines n'ont pas gelé, elles ne pousseront pas!!
Alors voilà: munissez-vous de ce que l'on appelle un "sac congélation", placez vos graines à l'intérieur & mettez le tout au freezer (-5°c environ) Laissez-les 15 jours dans ces conditions, après quoi vous mettrez quelques centilitres d'eau pour les hydrater avant de les placer dans le "bac à légumes", en bas de votre frigo. Quelques semaines plus tard, celles-ci commenceront à germer gentiment! Oui, à germer par 4 ou 5°c!!

Les graines vont lancer une première racine à l'assaut d'un substrat inexistant. Avant que celle-ci ne soit trop développée (maximum 3-4cm) prélevez-là très délicatement (avec une pince à épiler par exemple) avant de l'installer dans un godet de terre de bruyère. Faites un "pré-trou", à l'aide d'une baguette ou d'un crayon, puis déposez la plantule en devenir avec le plus grand soin. Tassez très légèrement & arrosez avec beaucoup de douceur...

Placée à la lumière & à une température d'environ 18°c, la plantule va commencer à se développer. Elle lancera, en quelques jours & si tout va bien, ses deux premières feuilles non caractérisées (= qui ne ressemblent pas encore à celles de l'arbre), avant de vous offrir enfin ses premières fines & fragiles feuilles d'Érable...

Il faudra être encore un peu patient avant que vos jeunes plantules ressemblent tout doucement à un jeune Érable & que vous puissiez les rempoter dans un pot de la taille supérieure (une année environ) mais, croyez-moi, le temps passant inexorablement, vous aurez très vite fait d'obtenir de beaux résultats!...

Et c'est que je fais depuis un paquet d'années. Malgré une taille parfois sévère mais toujours en finesse, mes Érables du Japon n'en finissent pas de grandir & sont maintenant, après seulement quelques années, devenus de véritables arbres! En somme, le plus long est d'attendre les 2 premières années avant d'être rapidement dépassé par leur généreuse croissance!

Que dire de plus si ce n'est que je milite activement pour la germination de l' Érable du Japon?! C'est une expérience sympa à réaliser & à faire découvrir aux enfants, oui, car c'est maintenant qu'il faut le semer si l'on souhaite en faire un support de choix pour la balançoire!...

Photo ci-dessous: l'un de mes Acer palmatum paré de son plus beau feuillage d'automne...

Acer palmatum feuillage d'automne Silvère Doumayrou
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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 00:01
(Texte & photo de "Milena")

…et c’est vrai! Ou presque… Forêts tropicales luxuriantes et autres biotopes lointains nous feront toujours rêver : ce fouillis végétal, humide et bruissant est la quintessence de la Nature, cette abondance, le symbole de la Vie. D’une toute autre façon, une belle Agave perdue au fin fond du Mexique, sous un climat quasi-désertique, accrochée à une paroi comme à la vie a de quoi faire rêver aussi…

Et alors quoi? On en oublierait presque que la Nature est là, sous nos yeux, quasiment à nos pieds et qu’on la foule tous les jours dans notre vie de citadin pressé, aveuglé, stressé, une vie rythmée par les impératifs du quotidien. Plus de place pour le regard, pour le toucher, pour le ressenti : on a fini par oublier que nous sommes toujours sur le territoire des plantes et que même si elles sont ici en nombre réduit, elles existent encore! Alors plutôt que de rêver à des paysages lointains souvent inaccessibles pourquoi ne pas, pour une fois, s’arrêter et regarder ce que l’on a sous les yeux? Baissez le regard ou levez-le, faites comme bon vous semble, mais observez! Je sens comme un air dubitatif qui s’immisce dans votre regard… Bon, petit coup de pouce: pas même besoin d’entrer dans un parc ou dans un simple square, vos trajets quotidiens me suffiront à vous faire comprendre ce que je veux dire.

Des arbres en ville, il y en a plein les rues : en alignement ou même solitaires, ils sont là, présence furtive dans nos vies. C’est à leurs troncs que l’on est le plus souvent confronté, mais que nous faudrait-il de plus pour lever la tête et les observer dans leur entièreté, dans leur vivante plénitude? Regardez l’architecture d’une ramure, la manière qu’ont les couronnes de ne jamais s’entremêler, de se contourner. Regardez le feuillage, sa couleur, sa texture et sa forme. Ecoutez les sensations qu’il vous procure. Ecoutez le bruit. Tout ça, c’est aussi un paysage, qui se fond dans le ciel. Avec les arbres c’est assez évident puisqu’ils sont plutôt grands. Plus difficile maintenant, les « herbes » et autres petits « bouts de plantes », au sol.

Des herbes en ville, il y en a aussi plein les rues. Il suffit de baisser les yeux et d’observer. C’est ce qui vous permettra de voir combien la Nature est diversifiée et forte, là même où on ne l’attend plus. Dans chaque fissure de l’asphalte ou du béton, dans chaque interstice, entre deux pierres mal scellées, partout où un maigre sol fait de poussière se sera installé, là vous verrez des plantes pousser. Et vous pourrez alors être confondu (encore!) par la magie de la Nature... Ici une « simple » herbe, et là une plantule, futur grand arbre qui déplacera le matériau qui la contient pour mieux s’élever.

Alors si je n’avais qu’un seul conseil à vous donner ce serait d’apprendre à regarder différemment ce qui vous entoure, vous verrez que vous tomberez vite amoureux, comme moi, de la Nature et de son éternelle capacité à nous surprendre et à nous émerveiller avec si peu (ou tellement !) de choses.
Avez-vous déjà remarqué les feuilles « en cœur » d’un Peuplier? Ou bien la couleur de la fleur d’un Buddleia? Et le rainurage de l'écorce du Sophora? Ou encore le lisse et chatoyant tronc du Platane? Bref, je vous dirais que même la simple marguerite au milieu d’un gazon, en la regardant bien, peut apparaître comme la plus belle des fleurs! Alors, avant de nous émerveiller devant de belles inconnues, apprenons d’abord à nous émerveiller de ce qui nous entoure. Ce serait dommage de passer à côté de ce qui nous est le plus accessible!
Ci-dessous, une photo faite à la fac de Jussieu à Paris, dans la cour centrale que les pas des étudiants ne foulent plus...


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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 00:01
Vous avez dit "plantes d'intérieur"?...
Depuis quand une plante pousse à l'intérieur? Eh bien, depuis que l'homme l'a décidé!!
En effet, la plupart des plantes que l'on appelle communément "d'intérieur" viennent des régions tropicales. Elles poussent généralement à mi-ombre, sous de grands arbres dépassant les 30m de hauteur, c'est pourquoi elles résistent aussi bien aux expositions médiocres de nos modestes appartements...
Même sans jardin, sans terrasse ni rebord de fenêtre, qui n'a pas une "plante d'intérieur"? Personne! Tout le monde à au moins une "plante verte" chez soi! Ces quelques lignes devraient donc en intéresser plus d'un...

Même si le sujet est bien trop vaste pour tenir dans un seul article, abordons les points cruciaux afin de les voir se développer au mieux, même en appartement.
L'arrosage: d'une façon générale, il faut savoir qu'il vaut mieux arroser une fois bien généreusement & seulement quand le substrat (= terreau) est sec, plutôt qu'un pipi de chat trop souvent! Vos plantes ont besoin de respirer et, en dehors de leurs feuilles, c'est avec les racines qu'elles le feront.
Une précision à ce sujet: rempotez rapidement les végétaux que vous achetez, la plupart du temps ils sont cultivés dans de la tourbe, laquelle est très peu nutritive & se révèle hydrophobe quand elle est trop sèche. En somme, beaucoup de gens perdent leurs plantes à cause d'un substrat qui, par nature, est devenu bien trop sec pour ingérer la moindre goutte d'eau. Dans ce cas, privilégiez le "baignage", à savoir: faire tremper votre plante dans une bassine pendant plusieurs heures afin d'être sûr que le substrat est correctement hydraté, par capillarité.

Évidemment, même si vous suivez bien vos arrosages, la plante sera très vite en carence (donc pas belle) à cause de la pauvreté du substrat! Rempotez-la dans un bon terreau "plante d'intérieur" et ce, de mars à juillet, l'accroissement de la lumière & des températures leur étant favorable.

Ces plantes donc, respirent. Veillez à garder leur feuillage toujours propre (= indemne de poussière) en les "douchant" régulièrement, au moins une à deux fois par mois, avec une eau à température (= pas froide) Si le sujet est trop grand, il vous faudra épousseter les feuilles régulièrement à l'aide d'une éponge humide (je sais, c'est pénible!...)
Mieux encore, l'hygrométrie (= l'humidité) de nos maisons ou appartements étant trop basse pour ces végétaux, pensez à pulvériser régulièrement de l'eau déminéralisée afin d'augmenter l'humidité ambiante tout en évitant les taches de calcaire sur leurs feuilles...
Côté engrais, un an après rempotage & pour palier les manques de nutriments, je vous conseille de les amender régulièrement avec celui qui vous va bien, du moment qu'il est correctement dosé.

L'exposition est la clef de la réussite pour conserver vos plantes: à un mètre d'une fenêtre, celles-ci ne reçoivent plus que 10% de la lumière disponible à l'extérieur!! Sans avoir fait Math spé, il est aisé de comprendre que, plus une plante est loin de sa source de lumière, plus elle aura du mal à se développer! (Et pour ceux qui ne le sauraient pas encore, l'ampoule d'un luminaire n'a absolument aucun effet sur la photosynthèse et donc sur la croissance de la plante...)
Alors & pour conclure, je ne suis pas contre le fait d'avoir des plantes dites "d'intérieur", "d'appartement" ou autres "plantes vertes", du moment que l'on est à même de pouvoir réunir les conditions propices à leur développement!!
Une dernière précision tout de même: évitez d'acheter vos plantes à "pas cher" chez le leader de l'ameublement en kit suédois, elles sont tellement forcées qu'il vous sera pratiquement impossible de les conserver!!

Ci-dessous, le détail d'un stipe de Chamaedorea tepejilote (pas le plus connu!) au coeur de l'hiver dans les Serres d'Auteuil à Paris, une plante qui, avant d'être "d'intérieur", est en fait un joli palmier d'Amérique du Sud...

Stipe de Chamaedorea Silvère Doumayrou
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